C’est une cité punique sise à l’extrémité di Cap Bon, au nord-est de la Tunisie entre Kélibia, l’antique Aspis dont les Romains firent Clipea et le Promontorium Mercurii, l’actuel Ras-Ed-DRek, (Carte de la Tunisi eau 1/50000 feuille de Kélibia au point Dar Essafi).
Le nome antique de la cité demeure inconnu; on a proposé toutefois de lui reconnaître le toponyme Tamezrat qui, aujourd’hui, désigne le lieu où les vestiges de l’antique cité ont été mis au jour.
Il s’agit de toute une agglomération dont les plus anciens témoignages attestés remontent au VI siècle avant J.-C. La ville aurait été détruite à deux reprises: la première par Agathocles en 310 avant J.-C. au temps de la première guerre romano-carthaginoise. Elle ne s’en releva point. Le faciès actuelement visible reflète donc l’état de la ville telle qu’elle fut au milieu du III siècle avant J.-C.
Kerokouane recèle une mine d’informations relatives aux matériaux et technique de construction. La ville était protégée par une double enceinte dont on a reconnu les tours, les portes, les poternes, les multiples dépendances et les escaliers d’accès au chemin de ronde.
Derrière cette double muraille, épaisse d’environ 14 m, on a degage des habitations et des espaces sacrés. Pour l’urbanisme et l’architecture, Kerouane constitue un apport considerable. Des rues larges et telativement droites forment un réseau en damier dont les cases son remplies par les insulae.
Malgré certaines irrégularities, l’aménagement de l’espace, dans lequel s’inscrivent les îlots, ne relève pas du hazard, mais respecte un plan general préétabli: les artères se coupent à angle droit et forment un damier aéré par des places publiques.
Sur la base de la superficie de la ville et compte tenu des constructions dégagées, on peut évaluer la population autour de 2000 habitants, répartis en familles cellulaires de 5 à 7 membres y compirs les domestiques. Ils appartiennent dans l’ensamble à des categories moyennes d’artisans, de pêcheurs ou de petits comerçants, etc.
Pour le vie économique, le genre de vie semble avoir été essentiellement citadin. Rien ne fait penser à la campagne; en revanche, l’artisanat a laissé des traces: tailleurs de pierre, stucateurs, tisserands, pourpriers, pêcheurs, potiers, orfèvres et coroplastes.
Kerkouane avait d’excellents rapports avec le mond grec, comme en témoignent les produits importés; cependant, le poids de l’Orient Ouest-Sèmitique y reste considerable. Kerkouane, en tant que communauté et en tant qu’ensamble urbain et produit culturel, se rattache très solidement aux plus vieilles traditions orientales sans exclure le substrat libyque et sans refuser le dialogue avec les grandes civilisations de la Méditerranée.
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